Alain Rivière, C'est l'été.

Premiers jours de juillet, il pleut et il fait froid,
La gare routière fermée, il faut marcher à pieds,
Dix minutes sous la pluie, pour aller prendre le train,
Moi qui ai mal dormi, la journée commence bien.

Gare de Lyon à 7 heures, ça pu c'est une horreur,
Et tous ces gens qui fument sur ce quai interdit,
Je m'en vais travailler, dans cette banlieue maudite,
Alors que j'ai à régler plein de problèmes ailleurs.

Je suis en réunion, mon portable a sonné,
L'hôpital qui m'appelle, ma tante doit être amputée,
Je ne sais que répondre, c'est à moi d’décider,
Si je pars en vacances, que va-t-il se passer.

A midi j'irai bien me promener dans Paris,
Penser à autre chose, me changer les idées,
Je ne sais où aller, à cause de cette pluie,
La Fnac trois jours de suite, ce n'est pas très varié.

Avec une copine, j'irai bien déjeuner,
J'aime bien leur parler, quand je suis contrarié,
Elles sont tellement gentilles, je n'veux pas les ennuyer,
Mais je n'arrive même pas, à leur téléphoner.

J'ai plein d'autres problèmes à régler en juillet,
Entre autre la parution d'mon livre à la rentrée,
Je n'arrive pas non plus, à joindre qui que ce soit,
Il y a des jours comme ça ou tout se goupille mal.

Je rentre à la maison, c’putain d'ordinateur,
Il n'y a plus rien qui marche, ça va bien m'énerver,
Même plus de messagerie, pour appeler mes amis,
Ce n'ai pas vraiment fait, pour me décontracter.

Heureusement qu'il me reste encore ma petite femme,
L'été se présente mal, elle sera toujours là,
Elle se démoralise, beaucoup moins vite que moi,
Heureusement qu'elle est là, dans tous ces moments là.

Quand tout va mal ainsi, je ne pense qu'à dormir,
Essayer d'oublier, et ne pas trop penser,
Mais à trois heures du mat., je suis vite réveillé,
Je ne pense qu'aux galères, j'hésite à me lever.

(juillet 2002) Retour