Alain Rivière, Gérard, Robert et Driss.

Moi je n'avais jamais, chanté seul en public,
Mais chanter seul chez moi, j'trouvais ça sympathique,
Devant quelques amis, d'passage à la maison,
Cela me suffisait j'n'en d'mandais pas plus long.

Ma première guitare, on m'l'offrit à douze ans,
Ma première chanson, Mon Pot le Gitan,
Et puis vint l'Auvergnat, la mauvaise réputation,
Le Gorille à quinze ans, c'était là mes chansons.

A vingt ans j'ai chanté Macias et Hugues Aufray,
Et puis en vieillissant j'suis r'venu à Ferré,
Brassens, Brel, et Ferrat, tous des anarchistes,
Des anarchistes je pense, plutôt très réalistes.

Moi je n'avais jamais, chanté seul en public,
Quand pour la première fois, j'ai rencontré Gérard,
J'avais prêt d'cinquante ans, et jamais vu l'public,
Prêt d'quarante ans depuis, ma première guitare.

Il m'incita à chanter dans une fête chez lui,
D'vant Robert et Léo, et d'autres de ses amis,
J'ai tremblé ce soir là comme un vieil imbécile,
Tout en chantant Lily et Lazare et Cécile.
Comme je peins quelques toiles, et fait quelques dessins,
C'est Robert à son tour, qui me fit un tremplin,
A Musique et Couleurs, exposer et chanter,
Devant tout un public, de personnes agées.

Et maintenant c'est Driss qui s'en mêle lui aussi,
Il veut qu'j'lui montre mes livres, une autre passion d'ma vie,
Qu'je partage avec Mireille, Jean-François et Jacqueline,
Des passionnés comme moi, d'histoire de notre vie.

Ecrire avec Mireille l'histoire de not'famille,
Jean-François et Jacqueline celle de notre ville,
C'est aussi passionnant, que d 'écrire des rimes,
Dans la vie il faut savoir varier les plaisirs.

Toi qui m'écoute ce soir, qui n'connais pas Gérard,
Qui n'connais pas Robert, qui vient chez Driss ce soir,
Des mecs avec des cœurs gros comme des pastèques,
Viens m'voir à la sortie, j'vais te les présenter.

(janvier 2000)Retour