Alain Rivière, Ma vie.
Chanté sur l'air de Quand reviendras-tu, chanson de barbara.
A quinze ans je rêvais de faire tout plein de choses,
Je me voyais brillant, toujours en train de courir,
Entreprenant partout, toutes sortes d'activités,
Aussi bien en affaires que le monde artistique,
Je me voyais des amis dans tous les milieux,
Côtoyant que des gens, qui me portaient aux cieux,
Les femmes les plus jolies,les femmes les plus brillantes,
Les femmes les plus gentilles, surtout les plus charmantes

Le soir de mes vingt ans à Paris j'étais seul,
Traînant les Grands Boulevards, d'République à Drouot,
Dinant très simplement, au Self Bonne Nouvelle,
Au désespoir d'ma mère, d'm'avoir lâché si tôt,
J'commençais à bosser, et à gagner ma vie,
Me payer des plaisirs, que j'avais tant rêvé,
Ma première chevalière, ma première Dauphine,
Mes premières soirées seules, à pouvoir décider.

Pour ma majorité à mes vingt et un an,
J'étais toujours tout seul, traînant la capitale,
De Barbès Rochechouart, jusqu'à la place Pigalle,
Tous ces coins de Paris ou vivent la nuit plein d'gens,
J'espérais chaque soir rencontrer une âme seule,
Pour partager cette vie et ne plus être seul,
Mais je rentrais toujours, rempli de vague à l'âme,
Avenue Ledru Rollin, dans ma petite mansarde.

J'aime la solitude quelques heures par jour,
Pour pouvoir réfléchir à toutes mes passions,
Mais tous les soirs tout seul, c'est dur à supporter,
Personne à qui parler, personne pour se confier,
H'reusement qu'à 22 ans, j'ai rencontré Mireille,
Qui m'a r'donné envie de ne plus vivre pareil,
Depuis notre rencontre, plus d'trente ans ont passé,
Toute mon énergie c'est elle qui m'l'a donné.

Maintenant j'ai atteint ma vitesse de croisière,
J'pense que je réalise la plupart de mes rêves,
Faire un métier qu'on aime, entouré d'plein d'amis,
Peindre exposer chanter, écrire chansons et livres,
J'ai des amis partout, dans presqu'tous les milieux,
Je n'ai plus assez de temps, pour être avec eux,
I'm'reste tout juste le temps d'dormir cinq heures par nuit,
Mais j'préfère cette vie là, bien plutôt que l'ennuie.

J'passe ma vie à courir, et Mireille derrière,
Mais qu'importe quand on aime, la vie est tellement belle,
Du moment qu'on se donne tout un tas de plaisirs,
Qui nous aident à passer, toutes les corvées de la vie,
Ce qui m'inquiète un peu, à force de courir,
C'est que le bout du chemin n'est sans doute plus très loin,
Je devrais maintenant, songer à ralentir,
Mais je n'peux vraiment pas, tellement je suis lancé.

Quand j'pense encore à tout c'que j'ai envie de faire,
J'me dit qu'si j'ralenti, j'n'y arriverai jamais,
C'est vraiment dans ma tête un très très grave problème,
Comment réaliser tout c'que l'on peut rêver,
Ce soir j'ai envie de dire à tous mes amis,
Que de toutes mes passions vous êtes la plus grande partie,
J'espère qu'encore longtemps on pourra se croiser,
Quelles que soient dans la vie les pages qu'on ait tournées.

(août 2001) Retour