Alain Rivière, Mes amis de nantes
J'étais venu pour trois semaines,
Mais j'y suis resté près d'un an,
Mais après tout qu'importe le temps,
Quand on fait un métier qu'on aime.

En plus je n'étais pas v'nu seul,
Y'avait Michel, Y'avait Joël,
Des amis collègues de trente ans,
Et tous les autres et puis Jean-Jean.

A Nantes tout l'monde nous accepta,
Tous nos collègues étaient sympas,
Damien, Philippe, Claude et Michèle,
Jean-Jo, Michel, Laurence, Isabelle,

Alain, Christophe, Gilles et Annick,
Catherine, Sophie, et Xavier qui
M'avait toujours caché Anne-Laure,
J'lui en veux pas, l'boulot d'abord.

Quel que soit l'problème qu'on avait,
On n's'est jamais posé d'question,
Si c'était plus système ou autre,
Dans l'même sens les manches se r'troussaient.

Nous avions un but à atteindre,
Quel que soit chaqu'jour l'temps passé,
Tous nos chers collègues de Nantes,
Nous y ont largement aidés.
Bien sûr il y'avait les soirées,
Mais vu l'temps au boulot passé,
C'était l'hôtel dîner coucher,
Pas l'Club-Med comme on l'a pensé.

Dîner l'soir avec les collègues,
Parler boulot, pas faire un break,
Souvent seul en ville je dînais,
Et à autre chose je pensais.

On y prenait à peine le temps,
De penser à nos chères épouses,
Qui attendaient très patiemment,
Nos quelqu'aléatoires retours.

D'temps en temps, j'sortais ma guitare,
Pour détendre un peu l'atmosphère,
Avec quelques chansons de Ferrat,
De Brel, Brassens, Léo Ferré.

D'temps en temps pour changer de face,
Je chantais au bistro d'en face,
La réussite tient d'la prière,
Le barman m'appelait l'Abbé Pierre.

L'Abbé Pierre j'admire son combat,
Mais j'préfère mes quelques copines,
Avec qui j'suis quel'que fois sorti,
Claire, Martine, Laurence, Madeleine et Sophie.
De temps en temps y'avait les jeunes,
C'était Ludovic et Cyrille,
Qui m'emmenaient au Balapapa
Prendre un pot s'éclater un peu.

Et y'avait Monseigneur Lecoq,
C'était mon cher cousin Jean-Pierre,
Qu'y venait chercher l'Abbé Pierre,
Pour aller boire un peu d'vin d'messe.

Quand j'revenais le soir avec lui,
C'était l'chemin des écoliers,
Entre Mado et puis les flics,
On avait du mal à rentrer.

Je n'dirai pas qu'j'suis prêt à r'venir,
A Paris j'ai r'vu ma p'tit femme,
Mon chien, mes archives, mon piano,
Mon chevalet et mes pinceaux.

J'aime bien les coincidences,
On s'est connu mai soixante huit,
Après cette longue année d'absence,
On s'retrouve mai quatre vingt dix huit.

Je garderai d'cette aventure,
D'de la PFA et puis de tout,
Et de vous mes amis surtout,
Un inoubliable souvenir. (mai 1998)Retour